L’anarchie dans la cuisine communale : un appel à la transparence et à l’action populaire

Dans les couloirs du pouvoir local, une décision a été prise, une décision qui résonne avec le fracas d’une porte qui se ferme sur l’un des derniers bastions de la solidarité communale : les cuisines communales de Braives. C’est avec une profonde indignation que nous, citoyens et citoyennes, observons la disparition programmée d’un service public essentiel, sacrifié sur l’autel de la rentabilité financière.

Quand tout sera privé, on sera privé de tout ! Cette phrase, loin d’être un simple slogan, est le cri du cœur d’une population qui voit ses services publics, ses biens communs, être démantelés pièce par pièce. La privatisation rampante des services publics est une tendance qui nous prouve, exemples après exemples, que le citoyen n’en sort jamais gagnant. Nos taxes, fruit de notre labeur, seront désormais versées à des entités privées, pour des repas dénués de cette essence locale, de ce goût de l’authentique, fabriqués avec soin et amour par nos “bonnes mères de famille”.

Où est la transparence financière ? Nous sommes confrontés à un manque flagrant de consultation populaire, à une absence de dialogue ouvert et honnête sur les alternatives possibles. Il existe d’autres moyens de générer des fonds sans porter atteinte à un service aussi vital. Pourquoi ne pas envisager des solutions innovantes, des partenariats locaux, des initiatives communautaires qui pourraient non seulement combler le déficit mais aussi renforcer le tissu social ?

Les familles, comment subventionneront-elles les repas lorsque les prix s’envoleront, inévitablement, sous la gestion privée ? Et que dire des personnes âgées, des bénéficiaires du CPAS, qui dépendent de ces repas comme d’une bouée dans l’océan de l’isolement social ?

Nous refusons d’être les témoins passifs d’une telle décision. Nous exigeons un débat public, une réelle implication citoyenne dans les choix qui affectent notre quotidien. Car si aujourd’hui ce sont les cuisines communales qui sont menacées, demain, quelle autre partie de notre vie collective sera mise en péril ?

Nous sommes dégoûtés, offusqués, mais surtout, nous sommes déterminés à lutter pour la préservation de nos services publics, pour une gestion transparente et participative de notre commune. Il est temps de réveiller l’esprit de solidarité, de rappeler à nos élus que leur rôle est de servir l’intérêt public, pas de le vendre au plus offrant.

La lutte continue.

About The Author